Le début d'une longue histoire...

Chers citoyens,Chers citoyennes

Ici,radio l'Hordes,Les vivants parlent aux vivants...

Eteignant la radio Médiémax se concentra sure sa nouvelle activité qui consistais a nettoyé son lance-pile.Chargé,visé,décharger,nettoyé voilà l'occupation qu'il a depuis quelques jours dans le bar "Le putride parlant".Ici la ville est au beau milieux du désert enfin...Si on peut dire beau les non-vivants du dehors ne sont pas particulièrement mignon s'amusant le jours a vous reluquez avant de se jeter sur vous pour vous dévorer et vous lacérez avec leur ongles battants

-"tu n'as rien d'autre a faire sincèrement ?"

La voie de la douce Eryngwaelle l'interpella dans sa réflexion il leva la tête est vit la jeune femme campé devant lui son lance-pile à la main il avais tendance a l'appelé "Ma sniper" car bien dès fois il fus sauver par un tir bien placé de cette femme,c'est pourquoi il l'accompagné partout pour régler sa dette et même le jour ou il l'effacera il restera a ses cotés attendant la mort,en écoutant inlassablement les comptines que la jeune Eryn lui lisait.Elle gardait avec un elle un gros livre poussiéreux au pages jaunis avec une couverture en cuir elle lisait de temps a autres "pour se remémorer des souvenirs" disait elle,mélancolique.

-"On a besoin de toi dehors un gars c'est fais encerclé en trouvant un camion citerne.Tu viens ?"

Médiémax n'hésita pas il se leva il faisait une tête de plus que la jeune femme mais sa n'avais que peu d'importance car depuis que la poudre existe l'homme fort n'existe plus il empoigna son Lance-pile et se dirigea vers la sortit...

Dehors le soleil éblouie quelque peu l'homme et mettant son bras au dessus de ses yeux il attendit que ses yeux s'habituent a la lumière,là des hommes s'agitaient dans tout les sens "ça y est ils sont perdus....","on ne retrouvera rien de leurs corps..." de cet masse grouillante d'être humains,c'étaient les seuls mots qu'on entendait.Médiémax était habitué des missions "suicide" depuis qu'il suivait Eryn de ville en ville,il avais due secourir une bonne trentaine d'hommes qui,peu de temps après,se retourner contre les vivants à minuit.

-"Mission habituelle :trouver les expéditionnaires,sécurisé la zone,et les ramener bref la routine"

La jeune femme écarta ses longs cheveux de son visage laissant apercevoir un sourire et de magnifiques fossettes se dessinèrent sur ses joues "Enfin de l'action"devait elle pensait,il prirent le chemin de la grande porte et sortirent dans l'Outre-monde où seul les dunes était visibles.
En chemin ils virent des "fouineurs" des hommes-taupes qui gratté le sable et qui avais un oeil assez bon pour repérer de tout petits objets,ils escaladèrent une dune et s'arrêtèrent pour boire.Médiémax commença a chantonner ce n'était pas dans son habitude ce qui interpella un peu la jeune femme,elle se posa a coté de lui et mis sa tête sur son épaule,ils étaient fatigués de marchais mais il fallait continuer! Au bout de quelques heures ils arrivèrent devant une ruine de restaurant,sur une pancarte à l extérieur était visible:"Restaurant d* la f*nte" les taches de sang empêchait de lire correctement,à l'approche de Médiémax et de sa compagne aventureuse des tirs se firent entendre,se jetant a terre,il chargèrent leurs lance-piles et crièrent:

-"ESE! Equipe de Sauvetage Erynmax! ne tirez pas"

un homme sortit sa tête d'une fente dans le mur et cria:
-"Putain on vous attendez on a presque plus de munitions!"

Descendant prudemment la dune,il arrivèrent dans une cuisine crasseuse où se tenait deux hommes:l'un était petit,gros et armé l'autre était de taille moyenne et blessé a la jambe,dehors le crépuscule commençait a rougir le ciel: ce soir ils dormiront ici !

La nuit était glaciale Médiémax sortit une paire de jumelle au-dessus de la ruine qui le protégé et il examina un à un les dunes entourant l'abri.Une nappe de brume recouvrait les pieds des citoyens égarés qui revenais de la patrouille nocturne.
Les traits tirés du petit gros trahissaient les affrontements de la nuit,mais l'ennemie était resté loin du restaurant.

Médiémax se retourna vers Eryngwaelle qui émergeait péniblement de dessous sa couverture.Elle lui tendit une tasse de café qu'elle avais réussis a dégoter dans les décombres,Médiémax souris en la recevant:"Les combats avaient été sanglants,mais les non-vivants n'arriverait jamais à entamer le moral de la douce".

Rassuré par sa position au première étage,l'homme se redressa en étirant ses membres endoloris et posa sa tasse sur un reste de chaise.Minuit approché et la pleine lune commençait à lancer des rayons pâles par les fenêtres brisées de la ruine tandis que Mediemax s'allumait un cigare.

Il pencha la tête,prêta l'oreille et distingua un bruit de pas trainant,à peine perceptible au travers du grommellement lointain du Devastator en ville et du bouillonnement plus proche de la cafetière "Par tout les contes! Qu'est-ce qui peut bien faire ce bruit?" murmura-t-il.

La brume s'était à présent teinté d'un vert malsain et curieusement semblait amplifier le bruit de dizaine,de centaine de pied sous la voûte nocturne.Des nappes de brouillard verdâtre agrippèrent alors les murs du bâtiment de leur bras cotonneux,l'auscultant,cherchant a s'y frayer un passage

"Aux armes!"hurla-t-il à pleins poumons "Prenez vos armes!" Dans sa précipitation,il renversa sa tasse de café au moment où le bruit de pas était noyé sous les détonations des lances-piles...

Le combat semblait inégale 12 zombies s'était amassé devant la ruine,lacérant de leurs ongles les maigres barricades des vivants.
De temps à autres un zombie s'écroulait sous un tir de lance-piles mais comme le dit le proverbe:"zombie si tu tombes un de tes amis sort de l'ombre",à chaque zombie face contre terre,sortait du sable un autre zombie. Au bout d'une heure d'échange de tir,les munitions s'épuisèrent et les zombies réussirent à arriver au corps à corps "Maintenant le moment est venu d'êtres plus féroce qu'eux !" hurla Eryn.

Elle se jeta sur un zombie avec un couteau assez long,lui trancha la gorge et du sang verdâtre s'écoula de la plaie.Laissant l'hémorragie faire le reste Eryn se retourna vers Médiémax.Ce dernier ramassa un os pointu dans la cuisine et empala le premier zombie qui s'offrit à lui le monstre plantait sur le mur cracha du sang sur les bottes de l'aventurier avant d'expirer :"ça la cloué sur place!" lui dit le blessée à la jambe ce qui fit sourire Médiémax c'était vraiment pas le moment de faire de l'humour.Puis un hurlement se fit entendre le petit gros venait tout juste de ce faire mordre à la jambe s'écroulant à genoux sur le sol,il était à la merci des zombie qui fonçait vers lui.Médiémax ne savait que faire quand soudain la détonation d'un lance-pile arracha l'arrière du crâne de l'homme.

-"Abrégeons ses souffrances"murmura Eryn.Une larme coulait de son oeil droit.Cette goutte d'eau suivi les contours du doux visage qu'elle parcourait comme si elle cherché à le caresser puis arrivant au bas du visage elle marqua une pause et tomba sur le sol sablonneux.Une goutte d'humanité dans un océan d'horreur.

Les zombies se replièrent mais les survivants savaient qu'ils reviendraient dans quelques minutes.Un maigre repos qui fut quand même grandement apprécié.

Le blessée cria:

-"Par ici! Un sous-sol!" en effet il venais de découvrir une trappe en métal qu'il souleva sans peine.Une échelle rouillait plongeais vers le fond masquait par l'obscurité...

Personne ne voulant se dévouer pour descendre Médiémax s'avança,tandis que dehors les meutes de zombies commençaient à envahir le rez-de-chaussé,il s'agrippa à l'échelle et regarda au dessus de lui il vit Eryn penchait et derrière elle une ampoule brillait,lui dessinant une auréole autour de la tête "un ange..."pensa-t-il.Il savais que sa gardienne le protégerais toujours et il se laissa glissait en bas.

Le sol sous les pieds du jeune homme craqua sous son poids,vraisemblablement c'était du parquets.Il avança éclairé par une torche qu'il c'était créé,autour de lui quelques coffres une caisse et beaucoup de poussière.

-"C'est bon! pas de zo.....".Ses paroles furent étouffé par un bras lépreux sur sa bouche,il se retourna et un humain en début de décomposition le regarda en se léchant les lèvres.Médiémax lança sa tête en avant pour lui asséner un coup de boule mais la bête esquiva et lui arracha un morceaux de chair du cou,Médiémax hurla et le corps de l'homme moyen s'écroula à ses pieds une large plaie dans le dos:

-"Eryn!!!!"hurla Médiémax qui craignait que ces deux compagnons soit rester en haut.Le visage tremblant de la femme apparu son couteaux cranté a la main était tachés de sang....Le monstre commença à dévorer la dépouille à moitié vivante de l'homme tandis que Médiémax remontait en fermant la trappe

-"Il avais un bâton de dynamite à la main et il voulait le lancé dans le trou avec toi et la goule je....je ne les pas laissais faire et....je l'ai.....je l'ai tué..."

La jeune femme venais encore de sauvé le jeune homme,Médiémax la recueilli dans ses bras quand elle fondit en sanglot "ca y est c'est fini calme toi" puis Eryn se redressa le visage tâché du sang du jeune homme
-"Mais! Tu es blessée a l'épaule!" et l'homme qui commençait à perdre du sang s'évanouit....

La voix grésillante de la radio résonnait dans la taverne « le putride parlant ». Mediemax se tenait assis dans l’ombre lorsque Eryngwaelle entra dans l’édifice lézardé par le vent chargé de sable qui soufflait incessamment sur la ville. Eryn l’avait toujours connu ainsi, pauvre, délabrée, manquant de tout, ne demandant qu’un peu de temps à vivre en plus. Elle était comme toutes ces villes qu’elle avait vu naitre, vivre puis mourir…
Cela ne faisait que quelques jours que Mediemax, conteur et compagnon d’aventure, et elle, gardienne du souvenir et aventurière, étaient arrivés et déjà ils prenaient une place importante dans la vie du village. De part leur grande expérience de la route, ils étaient souvent sollicités pour secourir des explorateurs malchanceux. Leur arme favorite était le lance-pile, et au fur et à mesure de leurs expériences, ils apprirent à améliorer leur technique, ils devinrent redoutables et intrépides.
Elle se dirigea vers Mediemax, occupé à nettoyer son arme.

« Tu n’as rien d’autre à faire sincèrement ? »

Elle savait qu’il la suivrait partout où elle irait. Une vieille dette entre eux les liait, seulement, quand bien même elle fut effacé, jamais elle n’eut voulu que ses jours se finissent sans Mediemax à ses côtés, pour lui conter les aventures des héros d’autres temps, d’autres villes. Elle lisait dans ses yeux la passion de ses récits, se délectait de contes et histoires qu’elle rêvait de vivre un jour et en retour jurait de ne se fier qu’à son tir de lance-pile pour la protéger.

« On a besoin de toi dehors ! Un gars s’est fait encerclé en trouvant un camion citerne. Tu viens ? »

Elle adressa un sourire complice à son ami et lui indiquant la porte d’un hochement de tête elle se rua dehors avec la fougue de la jeunesse. Mediemax lui emboita le pas.

L’éclat de l’astre solaire se posait rudement sur la cité et tranchait avec l’obscurité de la taverne dont ils venaient de sortir. Cette fois, pourvu que la chance soit avec eux, ils rentreraient sans encombre avec les deux hommes rescapés de l’expédition. Les informations manquaient cruellement, ils ne savaient ni si les hommes étaient blessés, ni s’il leur faudrait camper, ni si leurs lance-pile devraient être sortis de leurs étuis, dans le doute, ils emportèrent vivres et munitions… Ils partaient presque toujours à l’aveuglette, mais c’était la vie qu’ils avaient choisi. Etre toujours sur la brèche, monter au créneau avec la rapidité de celui qui fuit les zombies, soudés l’un l’autre comme une seule personne et connaître de leurs aventures les dimensions inexplorées de l’adrénaline.

Eryngwaelle ne vivait plus que pour cela, le flux brulant du sang dans ses veines et la vengeance de l’injustice qui avait fait de ces villes des déserts dévastés où la vie n’était plus. Elle repoussa quelques mèches de ses cheveux bruns et en souriant se dit en elle-même « Ces zombies vont voir ce qu’une femme sait faire d’un lance-pile ». Elle entraîna son ami vers la Grande Porte, seule barrière contre les assauts incessants des morts-vivants durant les nuits trop froides où le sang des villageois se glace.
Les hommes-taupes fouillaient les environs de la cité et cet étrange ballet de venues incessantes fit sourire la jeune femme. Ils s’arrêtèrent en haut d’une dune d’où l’on pouvait voir toute l’étendue désolée de ce désert aride. Ils burent un peu d’eau et se reposèrent de leurs efforts entrepris jusque là, malgré tout il fallait repartir. Mediemax commença à murmurer une chanson que la jeune fille connaissait bien, mais elle fut surprise de cet élan de spontanéité, d’habitude, c’était plutôt elle qui chantait durant leurs expéditions. Seulement elle était inquiète, elle avait un mauvais pressentiment.
Jusque là Mediemax, assis non loin d’elle la regardait d’un air bienveillant ; elle, se tenait debout, scrutant l’horizon, cherchant à se rassurer, puis voyant qu’aucun danger n’était éminent, elle s’assit à côté de son compagnon et posa sa tête sur son épaule. Ils reprirent la route, et arrivèrent devant ce qui restait d’un restaurant. Ils entendirent un bruit de tir et tout en se protégeant dans le creux d’une dune, ils crièrent :

« ESE ! Equipe de Sauvetage Erynmax ! Ne tirez pas ! »

Un homme osa regarder à l’extérieur du baraquement et s’exclama :

« Putain ! On vous attendait, on n’a presque plus de munitions ! »

Quittant leur abri de fortune, Eryn et Mediemax se retrouvèrent dans la cuisine du restaurant. Le désordre qui y régnait laissait imaginer la violence des combats qui s’y étaient déroulés… Deux hommes, dont l’un était blessé à la jambe se tenaient là, le plus petit des deux tenait un lance-pile à la main droite. Au dehors, le crépuscule teintait de pourpre le ciel qui s’éteignait petit à petit. Le froid de la nuit se faisait ressentir. Ils barricadèrent comme ils purent le restant de l’édifice aidés des deux hommes. Le blessé avait peine à se déplacer. Cette nuit, ils camperaient ici…

Mediemax veillait avec le petit homme sur Eryngwaelle et l’homme blessé. Elle avait peine à trouver le sommeil tant la nuit était froide, donc, elle s’extirpa de sa couverture et tendis à son ami une tasse de café qu’elle avait pu trouver un peu avant de se coucher lors de la fouille de la baraque. Médiemax l’accepta avec plaisir. Elle gardait toujours le moral et faisait preuve d’un optimisme incroyable. Elle se servi une tasse de café également, dans un mug qu’elle avait préalablement nettoyé avec un peu de sa ration d’eau. « Ce serait trop bête de mourir d’une infection généralisée alors que les zombies n’ont pas eu notre peau… »

Mediemax se délassa en s’étirant longuement, la nuit ne faisait qu’éclore et les hordes ne semblaient pas vouloir attaquer avant quelques temps… Pourtant une tension à peine palpable naissait autours de l’abri de fortune. La lumière blafarde de la lune diffusait dans la cuisine une lueur bleutée. Mediemax s’alluma un cigare qu’Eryn appelait des « barreaux de chaise ». Et à mesure qu’il tirait sur son cigare, l’incandescence rougeoyante renvoyait sur les murs une lumière inquiétante… La fumée entourait sa main, montait au dessus de lui, il plissa les yeux, interloqué, puis murmura quelque chose d’inaudible…

Eryngwaelle se mit debout, éteignit la cafetière et rejoint à son tour une fenêtre aux vitres brisées… Un mal empreint de douleurs et de souffrances parcouru un instant le désert froid et grouillant comme une carcasse pleine de larves de mouches, une odeur de putréfaction s’empara de la masure crasseuse, s’insinua par toutes les ouvertures.

« Aux armes ! intima Mediemax. Prenez vos armes ! »

Ils étaient encerclés, dépassés, écrasés sous le nombre de hordes qui les assaillaient. La tasse, symbole de la sérénité et de la paix qui régnait encore tout à l’heure, heurté par le geste de Mediemax sortant son lance-pile avec empressement, traversa la pièce, avant de s’écraser contre le mur d’en face avec fracas… On entendit bientôt plus que le son sec des détonations des lances-piles.

La bataille était acharnée et les tirs fusaient de partout. Bientôt, ils se retrouvèrent submergés, de toute part il en sortait, un flot incessant et continu de chair en putréfaction qui se mouvait en de mouvement mal assurés, mais en nombre suffisant pour déstabiliser les défenses des aventuriers… Les munitions s’épuisèrent vite malgré le ravitaillement qu’Eryngwaelle et Mediemax avaient emmené. Le combat se transforma en un corps à corps brutal.

« Maintenant est venu le moment d’être plus féroce qu’eux » hurla Eryn en empoignant son couteau.

Ses cheveux volèrent lorsqu’elle se retourna pour trancher la gorge d’un des zombies. Un liquide vert s’écoula de la plaie, ce qui devait être du sang à l’heure où cette créature était encore humaine. Plus rien ne le distinguait des autres zombies à présent, il se vida de ce dernier souffle de vie et s’écroula mollement sur le sol… Mediemax, quant à lui prit ce qui lui tomba sous la main, un os pointu ferait l’affaire. Il le planta dans le corps du zombie le plus proche de lui. Son sang se répandit sur les bottes du jeune homme à mesure que le zombie crachait.

« Ca l’a cloué sur place ! » dit l’homme blessé.

Mediemax ne put réfréner un sourire. Partout les zombies tentaient une percée désordonnée. Eryn et Mediemax ne se quittait pas, ils comptaient toujours l’un sur l’autre et si l’un tombait, l’autre devrait le soutenir. On entendit bientôt un cri de douleur venant de l’autre bout de la pièce. Ils se replièrent dans le fond de la pièce, considérant l’étendue des dégâts. L’homme tombé à genoux, lâcha son lance-pile en hurlant. Une nette blessure au genou droit suintait d’un liquide pourpre et visqueux. Eryn abattit le zombie responsable de la blessure avant de retourner l’arme contre l’homme à terre. C’était dur, mais la vie dans le désert était rarement douce et tranquille… Une larme perla au coin de l’œil de la jeune femme.

« Abrégeons ses souffrances »

La voix d’Eryngwaelle était empreinte de tristesse et de rudesse en même temps… Drôle de paradoxe dans un Monde où la compassion n’était pas de mise… Mediemax suivit la larme des yeux, ému, il posa son regard sur cette goutte d’humanité qui roula doucement le long de la joue d’Eryn et se posa sur le sol…

Les zombies, quittèrent pour un temps le périmètre et une trêve fut grandement nécessaire après toutes ces émotions…

L’homme blessé tapant du pied sur une dalle de métal s’aperçut qu’elle dissimulait une cache qui se continuait en couloir…

« Par ici ! Un sous-sol ! » cria t-il.

Laissant aux soins de Mediemax l’exploration première du sous-sol, Eryngwaelle se pencha au dessus de la trappe, ses longs checheux bruns tombant en cascade sur ses épaules. Mediemax la regardait depuis l’échelle rouillée qu’il avait entreprit de descendre, il lui sourit timidement et s’enfonça peu à peu dans les ténèbres. Eryn était anxieuse, elle savait qu’il ne lui serait pas facile de veiller sur lui dans cette pénombre, sans munitions et de plus, à cette distance elle ne voyait pas très bien comment elle pouvait bien viser…

On entendit un craquement en bas, alors que dans la pièce où se trouvait encore le blessé et Eryn, les zombies commençaient à démonter les maigres barricades… Une faible lueur diffusait depuis le sous-sol.

« C’est bon, pas de zo… »

Le reste de sa phrase fut étouffé en un cri de surprise. Eryngwaelle ne put qu’entendre le début de l’affrontement qui faisait rage en bas. L’homme blessé, prit de panique et ayant également entendu le grabuge, se saisit d’un bâton de dynamite.

« Tu es fou ! hurla Eryn . Il vient te porter assistance et c’est ainsi que tu le remercies ?
- M’en fous ! Au moins, on aura une chance de s’en sortir sans lui… »

Elle se précita sur l’homme blessé et le poignarda sauvagement dans le dos alors qu’il se dirigeai vers la trappe, la dynamite à la main.
Le corps de l’homme tomba en un bruit sourd dans la trappe.

« Eryn !!! »

Ce seul mot rassura un tant soit peu la jeune femme, et elle descendit dans le sous-sol avec précaution. Elle devait faire une tête d’apocalypse, elle considéra son œuvre. Le monstre dévorant sa victime, elle tendit la main à Mediemax et ils remontèrent tout les deux et il ferma la trappe derrière eux…

« Il avait un bâton de dynamite à la main et il voulait le lancé dans le trou avec toi et la goule. Je....je ne l’ai pas laissé faire et....je l'ai.....je l'ai tué... »

Elle sentit une vague de tristesse l’envahir et elle tomba dans les bras de son compagnon qui la rassura…

« Ca y est, c’est fini, calme-toi… » lui répétait-il.

Eryngwaelle, se sentant mieux, se redressa et s’étonna du sang qu’elle portait au visage… Elle s’écria :

« Mais, tu es blessé à l’épaule ! »

Et Mediemax, ayant sans doute perdu beaucoup de sang, s’évanouit dans le restaurant qui commençait à être submergé de zombies...

La situation devenait critique. Plus de munitions, la retraite était coupée, pas moyen de demander de l'aide, Mediemax blessé, les autres morts, plus de vivres, plus d'eau, ils devraient mourir là. Loin de se résigner à ce sort, Eryn, que la fatigue rendait plus féroce encore, serra les dents, et murmura à l'oreille de son compagnon :

"Pas comme ça, je ne les laisserai pas nous prendre sans livrer bataille! Je te promets, ils ne nous auront pas comme ça!"

Alors qu'elle se levai, d'un bond, elle donna un grand coup de tête au zombie le plus proche. L'horizon menaçant leur réservais d'autres surprises, mais pour l'instant, Eryn se concentrait sur la préservation de la faible étincelle de vie qui s'amenuisait au fur et à mesure que les zombies entraient dans le bar. Sa chevelure brune virevoltait dans l'atmosphère moite de la pièce, elle distribuait les coups de poings, les coups de pieds avec la rage du désespoir et elle songeai à ce matin, au café, à son ami étendu là, près d'elle.
Elle savait qu'il ne leur restait qu'une maigre chance de s'en sortir vivants, d'autant que la plaie de Mediemax devait être soignée au plus tôt. Elle faisait ce qu'elle pouvait, mais bientôt, les zombies l'envahir de toute parts. Mediemax, toujours inconscient respirait à présent difficilement. Que pensait-elle? Faire face à une horde de zombies alors qu'elle était seul avec un blessé?
L'obstacle semblait immense, et insurmontable. Elle repoussa dans un dernier regain de force les zombies dans la pièce à côté. Son point faible, le corps à corps, elle n'avait pas beaucoup de force, juste une dextérité excellente ce qui lui permettait de tirer des projectiles et d'atteindre sa cible, mais en une telle situation, impossible de s'en sortir... Elle contint les zombies derrière une maigre barrière qui ne ferai pas long feu.
Sur ces quelques moment de répit, elle alla s'asseoir auprès de Mediemax, lui caressant gentiment la joue, elle versa une larme en le regardant et lui dit tout bas, alors que dehors grondait une tempête.

"Ne m'en veux pas, j'ai essayé... Ce n'était pas notre combat, j'ai été bête de croire que je pouvais nous sortir de là. Je suis désolée Max, je ne suis pas comme toi. Intrépide et toujours à répondre présente... Je crains que mon optimisme aie une fin et c'est aujourd'hui que l'on éprouve ma foi en mes capacités sur cette terre."
Enfin, après un temps, elle ajouta "Nous allons mourir ici, Max... Mon seul réconfort, c'est que nous soyons ensemble..."

Elle étouffa un sanglot, dans le col de la chemise ensanglantée de Mediemax alors que la barricade cédait.

Alors que leurs vies semblaient fuir à une vitesse dépassant l'entendement, les forces de la jeune femme s'amenuisaient quand les zombies les entouraient elle et son compagnon blessé, les acculant au mur, Eryn transforma une souche de bois pourrie en torche en l'allumant avec de vielles allumettes. Cela devrait éloigner les zombies et permettre de profiter de ces derniers instants avec Max pensa-elle. Elle agitait sa torche, et la lueur de la flamme lui embrasa presque les yeux avec tout ce maudit brouillard qui infestait la baraque depuis que les hordes avait investies l'endroit. Malheureusement, la lumière de cette maigre défense ne faisait que retarder l'inévitable et surtout dévoilait leur position pour les zombies qui n'avaient pas encore pénétré dans le bar. Rien, plus rien ne retenait la fin de s'abattre sur eux. Juste cette lueur que Eryn agitait comme un étendard qui semblait vouloir dire "Nous sommes des survivants, nous sommes là et nous ne nous laisserons jamais prendre"

Seulement, l'insolence de ces deux vies, non encore éteinte ne plaisait pas aux hordes qui vomissaient leur viande à moitié morte sur les pauvres voyageurs. Quelque chose cependant pointait à l'horizon, une once d'espoir dans cet océan d'absurdité. Eryn se sentit de nouvelles forces, de nouvelles capacité, un nouveau monde s'offrait à elle. Son souffle ralentit, elle voyait différemment les corps se mouvoir, l'étincelle de sa torche éclairait mieux la pièce, elle ferma les yeux une seconde et elle sut. Elle sut ce qui lui restait à faire. Elle se dressa, et d'un geste elle enflamma un zombie avec sa torche, il poussa un cri strident presque inaudible pour l'oreille humaine, qui étourdit la jeune femme un temps. elle reprit ses esprit et balança un uppercut sauvage qui cloua sur place deux zombies.
La tête penchée sur le coté, une mèche de sa chevelure brune et ondulée lui voilant le visage, elle esquissa un sourire et ses yeux brillaient d'une malice insondable. Ses prières avaient été entendues.
On entendit un vacarme dans la pièce attenante et elle soupira de soulagement. Soudain, elle les vit arriver, les gardiens et leur boucliers. A grand coup de bâton, de pavé et même de micro onde, ils avançaient vers elle et son ami toujours inconscient. Ils avaient fait don de leur capacité pour un temps à la jeune femme afin de lui permettre de vivre le rêve de toute une vie. Conter les histoires de ces héros des temps modernes, qui se battent pour leur vie et celles des autres. Les munitions, les vivres, les pansements, ils amenaient l'aide qu'elle avait espéré.

Elle se laissa guider au travers de la multitude de zombies crachant et suffoquant sous les coups de ces trois gardiens. Elle jeta un regard derrière elle et voyant que Mediemax entre de bonnes mains, elle s'effondra de fatigue en murmurant : "Je suis ravie d'avoir pu tenir ma promesse, Max. Un jour de plus est toujours une victoire en soi..."
Elle senti les deux gardiens la transporter hors des lieux de l'incident de la nuit. Et sachant Mediemax près d'elle, soutenu par le troisième héro, elle se senti glisser dans une torpeur propice au rêve.
Tout leur était encore possible. Et la veille n'était à présent plus qu'un mauvais souvenir. Le matin de ce nouveau jour serait alors un nouveau combat...

Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque Eryngwaelle repris connaissance. C'était comme si elle avait dormi des semaines durant.Son regard se porta sur l'ancien restaurant. Rien, plus rien ne subsistait du baraquement que les hordes avait envahie la nuit dernière. A peine un tas de cendres, des morceaux de chaire à demi brûlée et une odeur nauséabonde que la jeune femme attribua aux corps en décomposition. La purification par le feu...

"Joli travail! lui fit un des gardiens. Tout l'abri a pris feu grâce à la torche que tu as allumée, entraînant alors tout les morts-vivants dans un barbecue infernal. Vous avez eu de la chance que l'on vous repère. Autrement, je n'aurais pas donné cher de votre peau!"

L'homme au bouclier était assis non loin d'elle et parlait avec l'aplomb d'un vétéran de ces guerres entre morts et vivants, les yeux fixés sur la bâtisse d'où la fumée, par de longs filaments blanchâtres et malsains, s'échappait encore.
Les deux autres gardiens, une femme blonde aux yeux clairs et un homme très jeune, brun, de taille svelte, creusaient non loin de là. Le campement de fortune avait été établi sur le flanc sablonneux d'une dune abrupte à la crête si haute et si bien dessinée qu'elle semblait trancher l'azur de ce ciel désespérément sans nuage.

Eryn resta muette et sembla chercher quelqu'un du regard. Ses yeux se posèrent sur Mediemax, qui, lui, était toujours inconscient. Sa blessure semblait avoir été pansée et il reposait à présent calmement sur le dos, à l'ombre de la dune, son sac à dos sous la nuque. Ses mains jointes sur la poitrine se soulevaient à chaque respiration qu'il prenait. Sa chemise tachée de sang était déchirée à l'endroit de la morsure.

"La plaie a-t-elle été désinfectée?" demanda Eryngwaelle alors qu'elle enteprit de se lever péniblement pour rejoindre son ami blessé.
L'homme au bouclier sourit avec malice et lui répondit d'un ton raisonné et calme.
"Tout ira bien pour lui, tu devrais te reposer et boire un peu. Vous avez sans doute pas mal crapahuter et pas mal d'émotions aussi."
Sur ces quelques mots il lui tendis une gourde que la jeune femme accepta. Elle but quelques gorgées et le liquide, la rafraîchissant comme si elle fut de lave. Elle s'éclaircit la voix avant de demander.
"De quelle ville venez-vous? Je ne vous ai jamais vu à la Gangrène de L'Atre Ancien...
- Nous venons d'Immensités Fossiles, à l'Est de cette zone... lui répondit l'homme. Puis après quelques instants, il ajouta. J'ai malheureusement de mauvaises nouvelles à vous faire parvenir à propos de votre ville..."
Et il expliqua à Eryn, qui ne perdait aucun mot de ce qu'il racontait, que la ville avait été la cible d'attaques très violentes et qu'elle était en proie au chaos. Les anciens citoyens étaient retrouvés bavant ou suffocant dans leur propres sang. Les rares survivants souffraient du manque d'eau. Et plus aucun chantier ne se terminait tant les ressources étaient rares.
Ainsi, les citoyens encore en vie s'étaient réfugiés dans le désert où ils s'aménageaient des défenses sommaires et ceux qui tombaient sous l'assaut des zombies, se retrouvaient à attaquer les vivants à leur tour. Alors que la ville s'éteignait, les partisans du "chacun pour soi" pillaient la banque et agressaient leurs voisins sous la panique et l'hystérie collective qui les gagnaient.
Plusieurs goules infiltrées au sein du petit nombre à ne pas sombrer dans la folie faisaient des ravages et ajoutaient à la confusion générale. C'en était fini de cette ville. Elle allait être rasée par la horde prochainement.

C'est non sans tristesse qu'Eryngwaelle accueilli la nouvelle, mais plutôt avec une sorte de fatalisme. "Toute chose a un commencement, un apogée et une fin." se disait-elle. Malgré son optimisme reconnu, elle savait qu'elle ne pourrait pas fédérer tout ses concitoyens sous un même emblème, quand bien même ils auraient la même envie de vivre. L'optimisme poussé à son comble s'appelait utopie. Et malgré ses rêves, Eryn savait être réaliste.

C'en était fini de cette existence-ci, il ne lui restait plus qu'à attendre le réveil de son ami et à partir aux côtés des gardiens ou seuls à nouveau vers d'autres terres inconnues...

Le regard sur la plaine désertique et désolée, Eryn considérait l'étendu immense de leur univers, tout en se demandant combien de temps leur restait-il à chacun d'entre eux avant de rejoindre et grossir l'armée des hordes qui ne cessait de déferler inexorablement sur les villes alentour. Les restes d'un poème autrefois narré par un certain Idalgo lui revinrent en tête, comme une rengaine.

"...Où s'échapper quand tout est contrôlé?
Comment vivre dans un monde où rien n'est partagé
Parmi les robots d'une société qui entrave
Avec les Autres jugeant, asservis et esclaves?
Quelles douces drogues le poison qui les bercent
Utopies d'arrêter les démons qui les versent
Dieu, que soient bénis les bienheureux ignorants
De tout ces remèdes devenus dépendant...

Elle n'était plus très certaines des vers, mais l'idée était là. Les fous qui s'accrochent à cette vie sont irrémédiablement rappelés à la tombe. Dans cette existence, elle ne pouvait compter que sur elle et sur Max. Son compagnon, qu'elle observait depuis son poste, avait toujours les yeux clos, la bouche entr'ouverte d'où s'échappait ses soupirs. Elle aurait voulut les recueillir tous au creux de sa main et capter ainsi sa brève étincelle de vie qui n'animait plus son corps. Si elle savait qu'elle avait tout fait pour lui épargner des souffrances, elle s'en voulait de ne pas être descendue avec lui dans la cache. Protéger ses arrières, se battre à ses côtés, repousser les assauts de la horde était son lot quotidien. Elle n'avait pas connu plus forte vocation que celle-là. Elle remettait sa vie entre ses mains presque autant que l'inverse. Et jamais elle n'eut connu pareille symbiose.

Mais le voir étendu là, inerte, respirant à peine, son épaule gauche meurtrie, son teint pale, lui remontait une culpabilité. Elle vivait cette épreuve comme un échec. Non pas l'échec de quelqu'un qui s'essaie et qui rate, mais l'échec à l'état brut. Celui qui s'accroche à vous qui ne vous laisse aucun répit, celui qui vous réveille dans votre sommeil, qui vous happe, vous hante, vous coupe le souffle. Elle faisait des efforts, pourtant pour essayer de ne pas y penser. Mais, peine perdue, toujours en elle se dévoilait une tache aussi sombre qu'une nuit sans lune.

Elle ne savait plus combien de temps s'était écoulé, perdue dans ses pensés, elle songeait aux temps des contes, des histoires qu'ils se racontaient, aux aventures qu'ils imaginaient, aux temps où ils pouvaient encore échanger. Tout ce qu'il restait à faire, c'était attendre. Attendre que la blessure guérisse, qu'il reprenne l'usage de ses mots, de son corps, de ses sens. Elle se sentait seule.

Après de longues minutes, elle descendit la dune et s'installa auprès de son ami, la garde revint à l'homme au bouclier, les deux autres gardiens, creusant toujours. Elle ouvrit une gourde, trempa ses lèvres dans le précieux liquide et humidifia les lèvres de son compagnon. Ses paupières se soulevèrent doucement. Il sembla ébloui par la lumière. Eryn ne bougea pas, elle observait, le laissant reprendre ses esprits. Il tenta de se redresser, mais au premier geste, il grimaça de douleur. La blessure était mauvaise et le faisait souffrir si intensément qu'il demanda de l'aide pour se lever. Ne disant mot, Eryngwaelle s'exécuta.

"On a gagné finalement..."

Eryn lui adressa un sourire triste. Oui, ils avaient gagné en effet, mais à quel prix? Deux hommes étaient tombés lors de l'attaque et la ville était en proie au chaos. Il ne leur restait plus qu'à quitter ces terres infécondes pour d'autres et tenter de bâtir une nouvelle vie...